Radios, télévisions et presse écrite du monde entier ont consacré des reportages, les uns plus colorés que les autres, rivalisant dans la description et l'analyse. La chaîne TF 1 a conscré dimanche soir, dans le cadre de son «Journal» de 20 heures, à très forte audience, un reportage éblouissant qui mettait sur le festival ainsi que sur Marrakech, haute en couleurs et magique, ouvrant ainsi aux millions de téléspectateurs une vision de cette cité merveilleuse. La chaîne a ensuite diffusé les belles images de la cérémonie de présentation des réalisateurs, acteurs, comédiens et personnalités à S.M. le Roi Mohammed VI lors du dîner offert au Palais Royal par le Souverain. Pour sa part, la chaîne francophone TV5, installée à Marrakech pour le festival, a consacré une série d'émissions à l'événement. Que le Festival se tienne, envers et contre tout, en cette période, qu'il connaisse de l'avis même des participants 110naux et étrangers un tel succès, témoignent en effet de son importance et de son ancrage désormais assuré dans l'histoire du cinéma mondial. A tous les niveaux, les responsables prédisent de son succès. La clôture se fera donc ce soir avec cette conviction de «mission accomplie».Elle sera marquée par une imposante et conviviale cérémonie de remise des Prix.
Elle réunira les deux Jurys des films en compétition et donnera aux participants en première l'occasion de voir «La Tosca» de Benoist Jacquet, chef d'œuvre grandiose.Rappelons aussi qu'à la suite de Youssef Chahine et Claude Lelouch, le Festival a rendu, hier, un vibrant hommage à Omar Sharif. Placé sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, le Festival se veut également un forum de réflexion sur l'impact de l'audio-visuel sur la société, la situation des créateurs, la production 110nale et étrangère, les rapports Nord-Sud et le partenariat entre les cinémas méditerranéens. Hier matin, à la maison de la culture, une table ronde a débattu du thème :
«Pour une plus grande diversité de films sur les écrans». La table ronde, tenue en partenariat avec “Europa cinémas” était présidée par Nabyl Ayouch et Claude Miller et a été animée par Claude Eric Poiroux.
Quel avenir pour le film dans les circuits de distribution, après sa projection dans le cadre d'un Festival comme celui de Marrakech ? Le public a droit d'accès à ces œuvres, mais le peut-il ?
Est-ce un problème économique, de structures ? Comment les distributeurs s'approvisionnent-ils en films, quel genre, les conditions de leur mise sur le marché, les campagnes promotionnelles, le nombre de copies mises à la disposition des exploitants, le rôle de la télé, la situation de l'exploitation ? Autant de questions posées au début de cette rencontre où Claude Eric Poiroux a parlé du Maroc comme l'un des pays les plus dynamiques en matière de cinéma, au Sud de la Méditerranée. Intervenant sur ces thèmes, Nabyl Ayouch, en tant que créateur d'images a relevé plusieurs points : Selon sa perception, Nabyl Ayouch considère que la distribution est frustrante, malgré le fait que son dernier film “Ali Zawa” ait pu être projeté sur les écrans marocains et européens. Frustrante également, la situation du parc salles de cinéma en régression alors qu'en France, c'est l'inverse et que les distributeurs de l'Hexagone ont su résister à la machine hollywoodienne. Il a tout de même reconnu que grâce au fonds de soutien et à la contribution de la télé et des médias, les choses ont évolué. Mais il déplore que le film marocain soit parfois “éjecté” de la programmation au profit de grandes productions étrangères. Nabyl Ayouch a salué le courage de Najib Benkirane, le seul distributeur marocain à s'être intéressé à la production 110nale. Il a formulé l'espoir de voir l'émergence de nouveaux distributeurs au Maroc, leur implication dans la production 110nale au même titre que les exploitants.
Il déplore que le dialogue entre les créateurs et le public soit réduit à sa plus simple expression, notant au passage que les professionnels ne font pas toujours appel au tissu associatif pour engager des débats de fond. Claude Miller, parle de son expérience de réalisateur depuis 20 ans, et comme Lelouch, s'estime un “enfant gâté” du cinéma, en comparaison avec la situation de Nabyl Ayouch, telle qu'elle a été exposée par ce dernier.
Son dernier film est tiré à 150 copies, ce qui, bien sûr, n'est pas le cas pour le cinéaste marocain “Nous devons, lors de nos rencontres, faire en sorte que ce clivage soit réduit”.
Il lance un appel aux exploiteurs pour trouver une solution aux blocages qui entravent le développement du cinéma au Maroc. “Avant 1991, le film marocain était marginalisé, voire méprisé”.
“Avec les moyens de bord et malgré les difficultés, nous avons essayé de le promouvoir”.
“Aux pouvoirs publics de soutenir notre action”, a conclu Najib Benkirane. A noter que dans l'après-midi, toujours à la maison de la culture, le second débat a traité de “comment améliorer le développement du cinéma au Maroc ?” Production, coproduction, accueil et tournages.
C'est Sarim Fassi Fihri qui devait présider cette table ronde, avec Omar Chraïbi, Ahmed Maânouni, Hammadi Guiroum et Mohamed Soukry.
Rappelons que hier, cinq longs métrages en compétition officielle devaient être projetés au grand public :
- “C'est la vie”, de Jean Pierre Ameris (France)
- “Mona Saber”, de Abdelhaï Laraki (Maroc)
- “Leïla”, de Gabriel Axel (Danemark).
“Hannibal”, de Ridley Scott (USA).
Des conférences de presse sont prévues dans la journée d'aujourd'hui, notamment celle de Omar Sharif.
Nous y reviendrons.
Elle réunira les deux Jurys des films en compétition et donnera aux participants en première l'occasion de voir «La Tosca» de Benoist Jacquet, chef d'œuvre grandiose.Rappelons aussi qu'à la suite de Youssef Chahine et Claude Lelouch, le Festival a rendu, hier, un vibrant hommage à Omar Sharif. Placé sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, le Festival se veut également un forum de réflexion sur l'impact de l'audio-visuel sur la société, la situation des créateurs, la production 110nale et étrangère, les rapports Nord-Sud et le partenariat entre les cinémas méditerranéens. Hier matin, à la maison de la culture, une table ronde a débattu du thème :
«Pour une plus grande diversité de films sur les écrans». La table ronde, tenue en partenariat avec “Europa cinémas” était présidée par Nabyl Ayouch et Claude Miller et a été animée par Claude Eric Poiroux.
Quel avenir pour le film dans les circuits de distribution, après sa projection dans le cadre d'un Festival comme celui de Marrakech ? Le public a droit d'accès à ces œuvres, mais le peut-il ?
Est-ce un problème économique, de structures ? Comment les distributeurs s'approvisionnent-ils en films, quel genre, les conditions de leur mise sur le marché, les campagnes promotionnelles, le nombre de copies mises à la disposition des exploitants, le rôle de la télé, la situation de l'exploitation ? Autant de questions posées au début de cette rencontre où Claude Eric Poiroux a parlé du Maroc comme l'un des pays les plus dynamiques en matière de cinéma, au Sud de la Méditerranée. Intervenant sur ces thèmes, Nabyl Ayouch, en tant que créateur d'images a relevé plusieurs points : Selon sa perception, Nabyl Ayouch considère que la distribution est frustrante, malgré le fait que son dernier film “Ali Zawa” ait pu être projeté sur les écrans marocains et européens. Frustrante également, la situation du parc salles de cinéma en régression alors qu'en France, c'est l'inverse et que les distributeurs de l'Hexagone ont su résister à la machine hollywoodienne. Il a tout de même reconnu que grâce au fonds de soutien et à la contribution de la télé et des médias, les choses ont évolué. Mais il déplore que le film marocain soit parfois “éjecté” de la programmation au profit de grandes productions étrangères. Nabyl Ayouch a salué le courage de Najib Benkirane, le seul distributeur marocain à s'être intéressé à la production 110nale. Il a formulé l'espoir de voir l'émergence de nouveaux distributeurs au Maroc, leur implication dans la production 110nale au même titre que les exploitants.
Il déplore que le dialogue entre les créateurs et le public soit réduit à sa plus simple expression, notant au passage que les professionnels ne font pas toujours appel au tissu associatif pour engager des débats de fond. Claude Miller, parle de son expérience de réalisateur depuis 20 ans, et comme Lelouch, s'estime un “enfant gâté” du cinéma, en comparaison avec la situation de Nabyl Ayouch, telle qu'elle a été exposée par ce dernier.
Son dernier film est tiré à 150 copies, ce qui, bien sûr, n'est pas le cas pour le cinéaste marocain “Nous devons, lors de nos rencontres, faire en sorte que ce clivage soit réduit”.
Il lance un appel aux exploiteurs pour trouver une solution aux blocages qui entravent le développement du cinéma au Maroc. “Avant 1991, le film marocain était marginalisé, voire méprisé”.
“Avec les moyens de bord et malgré les difficultés, nous avons essayé de le promouvoir”.
“Aux pouvoirs publics de soutenir notre action”, a conclu Najib Benkirane. A noter que dans l'après-midi, toujours à la maison de la culture, le second débat a traité de “comment améliorer le développement du cinéma au Maroc ?” Production, coproduction, accueil et tournages.
C'est Sarim Fassi Fihri qui devait présider cette table ronde, avec Omar Chraïbi, Ahmed Maânouni, Hammadi Guiroum et Mohamed Soukry.
Rappelons que hier, cinq longs métrages en compétition officielle devaient être projetés au grand public :
- “C'est la vie”, de Jean Pierre Ameris (France)
- “Mona Saber”, de Abdelhaï Laraki (Maroc)
- “Leïla”, de Gabriel Axel (Danemark).
“Hannibal”, de Ridley Scott (USA).
Des conférences de presse sont prévues dans la journée d'aujourd'hui, notamment celle de Omar Sharif.
Nous y reviendrons.
